Les tumeurs orbitaires en neurochirurgie : profil epidemiologique et therapeutique a Abidjan entre 1991 et 2012

Introduction En Afrique Sub-Saharienne; les tumeurs orbitaires constituent un reel challenge notamment pour le praticien de par le diagnostic tardif; les manifestations cliniques polymorphes et la population infantile concernee. Ce sont des processus expansifs; benins ou malins; developpes au sein et/ou aux alentours du cadre orbitaire. Leur prise en charge a connu un essor remarquable du fait des progres recents d'imagerie. L'exiguite du siege lesionnel; l'expansion intracranienne eventuelle et surtout la compromission visuelle precoce rendent difficile la chirurgie; parfois seule arme au diagnostic positif. Objectifs Etablir le profil epidemiologique des tumeurs orbitaires en Neurochirurgie a Abidjan et en identifier les modes de traitement neurochirurgical disponibles. Patients et Methode Il s'est agi d'une etude retrospective et analytique. Cinquante-deux (52) patients hospitalises en Neurochirurgie-Abidjan ont ete colliges entre Janvier 1991 et Decembre 2012 (22 ans); operes ou non pour masse orbitaire documentee (diagnostic radiologique et histologique). Resultats Les neoplasies orbitaires ont surtout concerne l'enfant (44;23%). Le sex-ratio etait de 1;47. L'exophtalmie etait preponderante (92;3%). Le siege intra-conique orbitaire a ete plus retrouve par TDM ou IRM (53;84%). Quarante-neuf patients ont chirurgicalement ete pris en charge dont 16 par abord superieur (30;77%) et 24 par abord lateral preferentiel (46;15%). Par ce dernier; l'exerese a ete partielle (9;61%) ou complete (28;84%). Ont ete colliges 4 rhabdomyosarcomes embryonnaires; 2 retinoblastomes; 3 lymphomes nonhodgkiniens; 2 gliomes et 1 kyste du nerf optique; tous pediatriques. Conclusion L'abord lateral neurochirurgical des lesions orbitaires permet un controle endocranien rigoureux et surtout la decompression neurovisuelle. Toutefois; chirurgie d'exerese ou biopsie; la precocite de prise en charge et surtout la nature histologique lesionnelle demeurent obsessionnelles pour le chirurgien

Chondrosarcome mésenchymateux de l'orbite: à propos d'un cas

"Introduction : Le chondrosarcome mesenchymateux de l'orbite est une tumeur tres rare. Seule une trentaine de cas ont ete publies a ce jour. Cette observation rapporte un cas vu au CHU de Brazzaville. Methode : Une patiente de 33 ans avait consulte notre departement pour une exophtalmie gauche. Resultats : On notait une exophtalmie; un important chemosis et une necrose corneenne complete. Le scanner avait objective une masse orbitaire ovoide; multilobee avec une zone centrale calcifie. L'histopathologie avait mis en evidence un aspect dit ""bi-phasique""; faite d'une mosaique de petites cellules fusiformes associees a des hemangiopericytomes au sein d'une matrice cartilagineuse. Conclusion : Le chondrosarcome mesenchymateux de l'orbite est une tumeur exceptionnelle. Son aspect histopathologique particulier permet aisement de le differentier des autres lesions calcifies de l'orbite."

L'exophtalmie de l'enfant a l'Institut d'ophtalmologie tropicale de l'Afrique (IOTA)

Introduction. L'exophtalmie est un signe peu frequent. Determiner les aspects epidemiologiques; cliniques et les possibilites de prise en charge de l'exophtalmie de l'enfant au Centre hospitalier universitaire Institut d'Ophtalmologie Tropicale de l'Afrique (CHU-IOTA) etait l'objectif assigne a cette etude. Patients etmethode. Cette etude prospective et descriptive s'est deroulee de juillet 2006 a juin 2007 au CHU-IOTA; avec la collaboration de l'unite d'hematologie et d'oncologie pediatrique du CHU Gabriel Toure. Tous les patients ages de 0 a 15 ans qui presentaient une exophtalmie uni ou bilaterale; mesurable ou non etaient inclus.Un examen clinique complet etait realise et des examens complementaires appropries demandes. Toutes les informations etaient recueillies sur un questionnaire. Resultats. L'etude a retenu 46 yeux de 38 enfants : 15 OD; 15 OG et 8 bilateraux. L'age variait de 2 jours a 15 ans et sa moyenne etait de 9;6 ans. Le sex-ratio etait de 1;9 garcons pour 1 fille. La frequence de l'exophtalmie retrouvee etait de 0;3. L'exophtalmie constituait le motif de consultation dans 68;4des cas; soit 26 enfants. Notre classification des groupes etiologiques etait faite de 36;9de pathologies inflammatoires et/ou infectieuses (14 cas); de 31;6de pathologies tumorales (12 cas); de 13;1de traumatismes (5 cas); et de 18;4de causes indeterminees (7 cas). L'exophtalmie avait subi une regression millimetrique au Hertel dans 23;9des cas soit 11 yeux; pendant que 4 yeux malades avaient gagnes des lignes d'acuite visuelle; soit 8;7. Discussion. La frequence de 0;3de l'exophtalmie dans un centre de troisieme reference est suffisante pour alerter les autorites sanitaires quand on sait que cette pathologie est peu frequente. La classification est comparable a celle de Crawford evoquee par Desjardins. Les cellulites (50) et les retinoblastomes (33;3) etaient les deux etiologies les plus frequentes de l'exophtalmie. Conclusion. L'exophtalmie est un risque de perte de la fonction visuelle et meme vitale qu'il faut savoir prendre en charge a temps chez l'enfant

Contribution a l'etude clinique et evolutive des manifestations ophtalmologiques du lymphome de Brukitt. Etude de 50 cas colliges dans les de Yopougon et de Treichville

Notre etude est a la fois retrospective et prospective. Elle nous a permis d'apprecier les manifestations ophtalmologiques du lymphome de Burkitt sur 50 cas colliges dans les CHU de Yopougon et de Treichvillede 1990 a 2000.Au terme de ce travail; il ressort que:* la frequence des atteintes ophtalmologiques est de 18pour cent.* Ces atteintes se rencontrent dans 46pour cent des cas au cours des localisations maxillo-faciales du lymphome.Dans 50pour cent des atteintes; le lymphome est de stade III.* Les troubles visuels representent le premier motif de consultation.* L'exophtalmie et l'hypertension intraoculaire representent respectivement 54pour cent et 40pour cent des manifestations.* Les complications oculaires representent 40pour cent et celles relatives aux annexes 36pour cent.* Dans 46pour cent des cas; les complications evoluent defavorablement

Oeil et medecine tradipraticienne: a propos d'un cas de traitement intempestif

La medecine traditionnelle a survecu a l'epreuve du developpement de la medecine moderne dans nos pays et gagne meme de plus en plus de terrain. Malheureusement cette medecine mal dosee et surtout mal maitrisee peut provoquer des complications graves. Nous rapportons ici un cas qui illustre bien la gravite de la situation. Il s'agit du cas d'une exophtalmie maligne apparue chez un homme de 42 ans souffrant de maladie de Basedow. Il a ete traite par application des produits traditionnels. Les consequences sont effroyables